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L’impact de la nutrition lors de la récupération d’un Traumatisme Crânio-cérébrale

TCC: Contusions, concussion, traumatisme cranio-cérébrale (TCC), traumas crâniens (TC), traumatisme crânio- encéphalique, traumatisme neurocrânien, traumatisme cérébral, traumatisme crânien, commotion céré- brale, contusion cérébrale, paralysie cérébrale (PC), syndrome du bébé secoué...



pour prendre soin d’un corps traumatisé par le cerveau, il est important de comprendre les contextes dans lesquelles le neurolésé est plongé.


Que ce soit une concussion « bénigne » ou un TCC sévère, l’impact interne est une empreinte digitale personnelle qui se définit par le temps. Chaque endroit touché amènera un changement dans la personne impactée et ce changement pourra être transitoire ou définitif, que ce soit un état de transit de quelques jours, semaines, mois, années ou alors une vraie cicatrice dans le cerveau qui aura créé un barrage entre une fonction et l’autre. Que ce soit un bébé, une femme ou un homme, ces lésions importeront la vie de cette personne pour toujours. Des comportements altérés en découleront peut-être, des douleurs, des crises de colère, des incapacités à retenir ses émotions, des inhibitions de caractère, des débordements sexuels, ceci parce que les hormones, les fonctions exécutives, la mémoire ou le système nerveux centrale sont possiblement touchés. Chaque individu doit être compris dans ce qu’il/elle était avant l’accident et dans ce qu’il/elle est devenu, ou deviendra. Mais ce qui est certain, c’est que le niveau de vie de ces accidentés du cerveau peut être meilleure en incluant une/la bonne alimentation. Ceci en commençant pas des produits frais, locaux ou bio et ensuite par le choix de l’alimentation qui sera la plus juste selon les douleurs et les besoins et les capa- cités de chacun.

Il est évident que le plaisir du repas doit faire partie des choix d’un traumatisé crânien, mais ce sera tout une harmonie à rechercher entre le plaisir et les symptômes. Et d’y ajouter une pointe d’exercice de relaxation et d’activité physique, sans oublier que le tout doit être agrémenté d’un bon sommeil. Beaucoup d’auteurs des livres et émissions sous-mentionnés disent être aux prémices des découvertes de ce qui amènera à une récupération encore plus totale dans ces prochaines années. Le cerveau reste en- core une pièce de mystère de notre fonctionnement. Mais ils insistent sur la nourriture qui offre à notre encéphale un vrai fonctionnement au plus proche de ce que la nature nous offre. L’un d’entre eux disait même : « Si Dieu ne l’a pas créé de toute pièce, ce n’est pas bon pour moi » (Dr David Perlmutter). En fait, il tente de simplifier pour ses patients, ce qui est bon pour leur cerveau, de ce qui ne l’est pas. Donc le pain, et bien je ne peux pas le trouver en train de pousser dans un champ, Dieu ne l’a pas créé ainsi, donc ce n’est pas bon pour ma cervelle. De même pour les sauces toutes prêtes ou les chips....

J’aime ce concept de simplification, il me semble que de comprendre comment appliquer un changement dans notre vie, est plus efficace, s’il est initié par des définitions percutantes parce que limpides et claires, associées à de petits rappels comme cette phrase, ou d’autres qui iront dans le même sens. Quoi qu’il en soit, une fois l’anamnèse bien établie, les analyses approfondies si nécessaire, les explications des besoins nutritionnels bien résumés et une communication établie avec le corps médical qui s’occupe du patient, il restera alors à voir comment permettre au patient de mettre en place dans son quotidien ce changement (les auxiliaires de vie ou aides à domicile que j’ai rencontré sont très volontaires, si ils ont des recettes simples et les ingrédients.)


Chaque individu aura à sa sortie d’hospitalisation, la responsabilité de modifier son hygiène de vie et ali- mentaire pour en tirer le plus de bénéfices pour ainsi se donner les meilleures chances de rétablissement et de longues années avec un corps et un cerveau des plus fonctionnels. Dans l’ordre des possibles régimes, il n’y aura pas de facilité mise en avant car cela dépendra des habi- tudes, de la motivation, des antécédents alimentaires et de la santé de base du patient, sans oublier l’aide qui lui sera apportée au quotidien pour effectuer ces évolutions alimentaires. Une des diètes proposées est le régime 40MIND, (Mediterranean-DASH Intervention for Neurodégénéra- tive Delay et DASH signifie l’approche Diététique pour Arrêter l’Hypertension) : il est une parfaite combinai- son du régime méditerranéen et du régime DASH. Considérée pour une majorité comme l’approche la plus saine pour prévenir la démence et améliorer les fonctions cérébrales. Ce qui est parfait c’est qu’il convient à tous les âges et tous les types de personnages et surtout il est vraiment facile à suivre.

Il est reconnu pour ses qualités de réduction du stress oxydatif et de l’inflammation. Des recherches sont encore en cours, mais il n’est pas négligé qu’il réduit également les protéines bêta-amyloïdes nocives, des plaques d’amas de fragments protéiniques interférant dans la communication entre les cellules cérébrales, les amenant à la mort. C’est un régime encore très simple à appliquer et très encourageant pour les personnes en panique de- vant une prise en charge alimentaire. Les directives restent de consommer plus que 10 des aliments préconisés et de consommer moins des 5 aliments qui sont à éviter. Il encourage l’apport en légumes, spécialement aux feuilles vertes, aux légumi- neuses et aux baies (uniquement comme fruits), et décourage l’apport de viande rouge. Il recommande au moins un repas avec du poisson par semaine, deux fois de la volaille et ne spécifie pas d’apports en pro- duits laitiers et notifie que l’alcool est fortement déconseillé. Tout comme les aliments des fast foods et les fritures, ainsi que le beurre et la margarine et demande une diminution importante des aliments à base de farines et de sucre.

Les 5 aliments à éviter absolument ou à limiter fortement : 1 : Beurre et margarine 2 : Fromage 3 : La viande rouge 4 : Toutes fritures 5 : Toutes pâtisseries et sucreries Il est clairement énoncé que toutes les graisses trans et saturées sont associées à une mauvaise santé cérébrale.

Si pour le patient, le MIND est encore trop drastique, il est préférable de commencer par le Régime médi- terranéen ou le crétois. Afin de faire un passage progressif vers l’alimentation la plus adéquate pour chaque patient sans le bra- quer, il est judicieux d’enquêter sur ses anciennes habitudes alimentaires et le diriger vers la diminution des aliments non bénéfiques, mais avec attention et surtout de manière graduelle. Passer par le méditerranéen ou le crétois peut amener au régime MIND en tranquillité sans créer de réac- tions supplémentaires au patient.

Le régime d’Okinawa, un régime semi-végétarien, lié à l’activité physique et à la philosophie de vie Ikigaï. C’est une diète avec une alimentation faible en graisse et en calorie. Les Japonais prônent le « ishokudo- gen » signifiant que tout aliment est une forme de médecine. Se nourrir à 80% de sa faim et jamais plus, fait partie de l’augmentation de l’attention et du calme intérieur. Pas de surpoids, ou d’oxydation. Mais sur- tout 78% de végétal et extrêmement riches en vitamine, minéraux, anti-oxydants, acides gras, oméga3. Il reste 22% à remplir de poissons en quantité, très peu de viande, et très rarement des produits laitiers. Il est basé sur 3712 principes fondamentaux :

  1. Manger moins que le rassasiement. On parle sur l’île d’un apport à 80% de sa faim.

  2. Les aliments doivent avoir un indice calorique bas, riches en vitamines et minéraux (poissons, algues, céréales)

  3. Au quotidien, dans vos plats un apport de 7 fruits et légumes.

  4. Le soja sous toutes ses formes, les légumineuses, et les céréales complètes au quotidien.

  5. Les algues, les herbes aromatiques et les épices sont incontournables.

  6. Suppression de l’alcool.

  7. 3 assiettes de poisson par semaine.

  8. La cuisson des aliments est douce, ou lente ou à la vapeur.

  9. Suppression, voire une limite très basse de consommation de produits animaliers (viande, œuf, produit laitier)

  10. A peine un peu de sucre, de sel et de matière grasse.

  11. Un équilibre parfait entre les crudités et les aliments cuits.

  12. Beaucoup d’eau et de thé vert.

Il restera également à générer le positivisme qui doit régner dans la vie de la personne, avec une évacua- tion quotidienne du stress à travers d’exercices physiques, de respiration et un soutien social bien établi. Ceci fait partie d’une manière de vivre qui engendre un lâcher-prise sur ce qui nous emprisonne dans notre quotidien. Être heureux avec moins, mais en harmonie avec ce qui nous entoure, famille, amis, nature, ani- maux. Le régime englobe le tout.

Cesser d’être à la portée de tout ce que sont les vagues déferlantes de notre vie moderne. Il pousse à des questionnements profonds afin d’être en accord avec nous-même.

Lors d’un TCC il est très difficile de savoir ce qui est juste ou bon pour nous, mais rechercher notre positi- visme et nos ressources de volontés peuvent être une source de bonheur profond, car on est enfin en ac- cord avec ce que nous voulions. La lecture du livre de l’IKIGAI est recommandée afin de pouvoir rencon- trer le bonheur et la qualité de vie, les actions en accord avec nos désirs qui nous mènent à un assouvis- sement profond. C’est un équilibre qui permet de se satisfaire intérieurement, d’augmenter ses passions et d’atteindre l’accomplissement personnel.

Pour ceux qui ont besoin de suivre un plan à la lettre et de savoir précisément ce qui les ralenti, d’avoir des réponses à leurs questions de manière précise, il existe également le programme ULTRA-MIND, guérir d’un cerveau cassé, du Dr Mark Hyman, Docteur en médecine fonctionnelle. Mais il s’agit plus d’une solu- tion « SELFCARE », prendre soin de soi, par soi-même. Cela amène effectivement à un regard accru sur soi, par une auto-observation, puisqu’il inclut un long questionnaire des fonctionnements internes, sur les acides gras, la dopamine, la sérotonine, le GABA, l’acétylcholine, le méthylation, la vitamine D, le magné- sium, le zinc, l’insuline, la thyroïde, les hormones sexuelles (bien différenciées hommes-femmes), les in- flammations, le ventre, les toxines, la perte d’énergie, le stress oxydatif, les fonctions surrénales. Ce qui permet effectivement de prendre conscience des déséquilibres présents, dont on n’avait peut-être pas lieu de savoir qu’ils existaient.

S’en suit l’explication des aliments à consommer et à quoi ils correspondent. Il propose toujours de se mettre en relation avec son médecin ou un spécialiste si les points comptabilisés dans ses questionnaires sont au-delà de la norme qu’il fixe pour chacun.

Il propose un plan nutritionnel sur 6 semaines pour voir les effets, Avant de démarrer ces six semaines, il propose une élimination de la caféine en 7 jours, et un plan d’élimination de sucre et de la farine blanche. Il ajoute également l’utilisation de tous les suppléments nutritionnels adéquats correspondant au score de chaque questionnaire. S’y trouve également un questionnaire de suivi des progrès afin de mobiliser l’atten- tion sur les changements. Avec un bon suivi médical et nutritionniste, c’est aussi applicable.

Et le dernier régime proposé c’est le régime Cétogène, c’est celui que beaucoup redoutent. Il ne pourra être proposé qu’aux personnes qui auront compris le retournement alimentaire que le Cétogène repré- sente. Si la personne à des séquelles de mémoire, il sera judicieux d’avoir un accompagnement quotidien et proche pour permettre ce changement et insérer les nouvelles habitudes.


Cependant, c’est un régime utilisé depuis 1921 sur les enfants épileptiques. Depuis il a été prouvé qu’il a un effet neuroprotecteur pour ceux souffrant du SNC . Les lésions du SNC subdivise en commun des si- tuations physiopathologiques avec des lésions métaboliques lors d’un TCC. Par exemple, les espèces ré- actives de l’oxygène (ERO) qui se surpeuple et le dysfonctionnement des mitochondries. En neuroscience, on met en avant l’effet du régime cétogène sur le métabolisme énergétique qui apporte une action neuro- protectrice, qui améliore la résistance au stress métabolique, qui amène à une résilience de la perte neuro- nale, la stimulation de la biogénèse mitochondriale et la bonification des substrats énergétiques alternatifs. Le GABA inhibe en rôle principal la neurotransmission rendant le neurone réfractaire aux anomalies dues à l’hyperpolarisation. En suivant un régime cétogène, on pense que la favorisation des actions neuro-inhi- bitrices se passent lors d’une modification du cycle de l’acide tricarboxylique qui augmenterait la synthèse du GABA menant à une hyperpolarisation neuronale. Lorsque l’on fait du cétogène, les niveaux d’acides polyinsaturés (AGPI) augmentent l’extériorisation des protéines de découplage neuronale (UCP) ce qui restreint la fabrication de ROS(reactive oxygen species) une molécule capable de produire des radicaux libres oxygénés. On parle aussi beaucoup de consolidation neuroprotectrice et de contribution à une meilleure production des mitochondries, par l’éléva- tion de la synthèse de d’adénosine triphosphate (ATP), en faisant barrière avec la toxicité du glutamate et Gasior56 parle même d’un contournement de l’inhibition du complexe l dans la chaîne mitochondriale. C’est une fuite prématurée d’électrons, l’une des plus grandes productions de superoxyde nocif et de l’apoptose qui s’en suit. Avec le régime cétogène, on évite donc cet évènement et on réduit la production de ROS et de la mort cellulaire.

Si le régime cétogène se compose bien de 4 parts de graisse pour une part de protéine, avec des lipides composés principalement de dérivés d’acides gras à longue chaîne (MCT), et 5% de glucides ou moins (selon un calcul de ratio personnel) le régime ne peut que permettre une amélioration de l’état du neuro- lésé. On peut évidemment faire une entrée en cétose par palier pour permettre au patient de bien com- prendre les étapes et les changements important à faire pour cette nouvelle histoire de vie. On peut même envisager passer par un stade de régime low carb pour démarrer en douceur. Car oui, choisir un régime cétogène, c’est un choix de changement de carburant interne, donc un choix qui ne se fait pas pour une semaine sur deux ou un ou deux ans. Même si cela dépendra toujours des choix du patient, mais un ré- gime cétogène permet aussi la prévention de migraine, de cancer, d’Alzheimer, du Parkinson, de dépres- sion etc. C’est donc une source de tranquillisation supplémentaire.

L’approche cétogène est source d'efficacité pour améliorer les résultats du TCC. L’impact sur les états in- flammatoires fait parler de lui de manière internationale, c’est une vraie extinction des feux dans le corps et principalement dans le cerveau. Les cétones fournissent une source d'énergie alternative et facilement uti- lisable pour le cerveau, ce qui réduit sa dépendance au métabolisme du glucose, donc moins de source d’inflammation, qui peut être altéré immédiatement après un traumatisme crânien. L’utilisation du BHB (cétones exogènes) est souvent utilisée pour éviter la « KETO FLU », spécialement pour une personne en récupération. Cependant, l’utilisation doit se faire à petites doses pour graduellement augmenter. Le cer- veau deviendra fervent des cétones qu’il préfèrera nettement au glucose, puisque c’est sa ressource de base. Et ainsi la nécessité d’en consommer ne sera pas très longue si le patient passe progressivement les paliers de la cétose.

En résumé, le régime cétogène regroupe énormément de bénéfices pour le fonctionnement du cerveau, mais aussi des cellules. Associé à une recherche minutieuse des compléments alimentaires nécessaires pourront être additionnés, cela peut devenir une vraie source d’apaisement pour le patient.


Toutefois, les analyses biofonctionnelles sont d'une grande aide pour affiner les stratégies et angles d'approches.


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